Fils d’un aristocrate polonais, réfugié à Paris alors que son pays a été rayé de la carte, Alfred Swieykowski, qui à la mort de son père hérite du titre de comte, a passé toute son existence en France et été naturalisé français en 1926, à l’âge de cinquante-sept ans. Il s’oriente d’abord vers l’art du portrait avant de se tourner vers la peinture de paysage. Familier de la Haute-Savoie, c’est un peintre hors pair de la montagne et de la neige, mais Paris, la Bretagne, la Normandie et le Midi l’inspirent également. Il traite avec un égal bonheur les scènes d’intérieur, les natures mortes, les sujets de fleurs et d’animaux. Avec le temps, sa manière connaît une profonde évolution : sa touche se libère et se fait plus énergique, tandis que sa palette s’éclaircit, sous l’influence des Impressionnistes. En 1930, Alfred Swieykowski séjourne au Faouët, à l’invitation de son collègue et ami Germain David-Nillet, l’un des piliers du centre pictural. Le musée du Faouët, qui conserve trois tableaux de sa main, dont un d’inspiration locale, réalisé à cette occasion, se devait de rendre hommage à cet artiste de talent.